Un peu d’histoire
L’idée de reconstruire l’édifice pour remplacer l’église antérieure voit le jour en 1829, le projet est confié à l’architecte parisien Alexandre Grigny en 1860 . L’architecte propose alors une reconstruction globale et le chantier débute en 1865.
Le chœur et la nef sont édifiés avant le clocher. Le chantier est vraisemblablement en cours lorsque l’architecte décède en 1867. Le projet est repris par Clovis Normand , architecte hesdinois bien connu dans ce secteur, quand une tempête provoque l’effondrement du pignon nord. En 1871 c’est le clocher qui s’effondre lors de sa construction. L’ensemble est finalement achevé en 1877 .
L'église Saint-Bertulphe de Fruges
De style néo-gothique, l’édifice dispose d’un plan en croix latine comprenant une nef centrale à cinq travées avec ses collatéraux, une croisée du chœur et du transept, et un chœur avec déambulatoire entouré de chapelles rayonnantes, dont la chapelle de la vierge. L’église Saint-Bertulphe occupe une place importante dans le paysage urbain de Fruges . Dès 1879, l’architecte Decaux constate les premières fissurations de la structure des maçonneries et un problème de couverture.
La restauration
En 2003, malgré des travaux de couverture, des désordres importants persistent et sont notamment traduits en 2010 par des fissures verticales importantes au niveau des piliers de la croisée du chœur et du transept. En 2011, un chantier d’insertion est lancé sur les parements de l’ensemble de l’édifice. Ces travaux sont en décalage avec les dégradations réelles de l’église, à peine achevés, les voûtes du déambulatoire du chœur s’effondrent partiellement.
Après l’étude de l’architecte du Patrimoine Hugues Dewerdt en avril 2015, il apparait que la structure en pierre comporte des éléments extrêmement faibles issus de sa construction avec des charpentes mal conçues et insuffisantes pour supporter la charge des voûtes. Les fuites de chéneaux accélèrent l’effondrement.
La réfection de la charpente de l'église Saint-Bertulphe
Les travaux de restauration des maçonneries de pierre calcaire et la restitution des voûtes néo-gothiques sont réalisés du mois de novembre 2016 jusqu’à la fin de l’année 2017. La réfection des charpentes en chêne avec un assemblage traditionnel adapté aux combles de volume complexe et la pose d’une ardoise naturelle d’épaisseur de 5mm fixée aux clous achèvent cette campagne de travaux. En 2017, Le Département accompagne cette opération dans le cadre du Plan d’intérêt départemental.
