Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.
Archives - Pas-de-Calais le Département
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Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.
Il existait, en France, avant que soit adopté le système métrique sous la Révolution, une multitude de mesures agraires avec une répartition spatiale complexe. Ces mesures subsisteront, d’ailleurs, jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle (c’est la loi du 4 juillet 1837 qui rend obligatoire l’usage des unités du système métrique à partir du 1er janvier 1840). Cependant, a contrario des autres provinces françaises, le cas du Pas-de-Calais, frappe par sa pauvreté métrologique ; ce qui se révèle être une chance pour nous !
En effet, à l’époque moderne, dans l’ensemble des territoires qui ont formés le département, la mesure d’Arras, de 42,91 ares, est – de très loin – la plus employée, souvent seule et parfois conjointement avec d’autres mesures. Cette mesure est composée de 100 verges carrées, formées sur le pied d’Artois ou du Comté.
Le pied d’Artois (dit aussi de Flandres) mesure 29,77 cm et se divise en 11 pouces. Toutefois, dans le Calaisis et le Montreuillois, cette mesure est parfois utilisée en concurrence avec le pied du Roi (de 32,48 cm).
Pour complexifier les choses, la verge est une longueur métrique de 2,977 m ou de 5,955 m. La verge qui équivaut à 5,955 m est exactement le double de celle dont la valeur métrique est 2,977 m. Ces deux verges sont formées sur le même pied (donc de 29,77 cm), l’un en contenant 10, l’autre 20.
Il est à noter que les tableaux d’équivalence des anciennes aux nouvelles mesures dressées après l’adoption du système métrique sont, certes, très précieux, mais les mesures de 1789 n’étaient peut-être plus tout à fait les mêmes que celles du Moyen Âge.
En gros, à l’époque médiévale :
L’unité de base est divisée en 4 boisseaux, coupes ou quartiers. Il semble que les quartiers sont subdivisés en 4 quarterons, bien que parfois les deux mots paraissent synonymes.
Le tableau suivant donne, de manière indicative, une idée des mesures agraires qui pouvaient être employées dans différents secteurs du Pas-de-Calais. En outre, plusieurs termes pouvaient désigner une même mesure ; on trouve ainsi les mots : mesure, rasière, mencaudée ou journal. Quelques communes peuvent apparaître plusieurs fois dans ce tableau, car plusieurs mesures pouvaient y être utilisées.
Secteur géographique | Subdivision | Équivalence métrique |
---|---|---|
Aire-sur-la-Lys, Ardres, Cambrai, Fauquembergues, Fruges, Saint-Omer |
100 verges de 20 pieds de 11 pouces |
0,3547 hectares |
Ardres, Boulogne-sur-Mer, Campagne-lès-Hesdin, Étaples, Hucqueliers, Montreuil |
100 verges de 20 pieds de 12 pouces |
0,4221 hectares |
Arras, Carvin, Hénin-Liétard, Hesdin, Lens, Saint-Pol |
100 verges de 22 pieds de 11 pouces |
0,4291 hectares |
Audruicq |
300 verges de 14 pieds de 10 pouces |
0,4309 hectares |
Bapaume |
125 verges de 22 pieds de 11 pouces |
0,5364 hectares |
Béthune, Cambrin, Laventie, Norrent-Fontes |
400 vergelles de 10 pieds de 11 pouces |
0,3547 hectares |
Béthune, Cambrin, Houdain |
450 vergelles de 10 pieds de 11 pouces |
0,3990 hectares |
Beuvry |
444 vergelles de 10 pieds de 11 pouces |
0,3937 hectares |
Bucquoy |
112,5 verges de 22 pieds de 11 pouces |
0,4828 hectares |
Douai |
127,5 verges de 20 pieds de 11 pouces |
0,4522 hectares |
Lillers |
500 vergelles de 10 pieds et 11 pouces |
0,4433 hectares |
Un dessaisissement par Baudrain de Santogrard de 28,5 mencaudées de terre dépendant de la seigneurie d'Auchy au profit de Jacques de Montigny (11 octobre 1530).
28,5 mencaudées équivalent entre 11,4 et 12,2 hectares.
Une vente des trois quarts d'une pièce de terre de 36 mesures à Ablain-Saint-Nazaire par Jean-Claude et Nicolas Gaffet à Pierre et Nicolas-Florent Guilbert (9 novembre 1718).
Trois quart de 36 mesures équivalent à 11,6 hectares.
Un dénombrement servi au comte d'Egmont par François Thorez, ménager à Beaumont pour 3 rasières de terre (4 juillet 1730).
3 rasières équivalent à environ 1,3 hectares.
Un bail de 36 journaux de terre et des droits de dîme de l’abbaye à Buire-au-Bois, à Jean-François Barbier, demeurant à Auxi-le-Château (18 mars 1777).
36 journaux équivalent à environ 15,5 hectares.