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Bibliographie de l’histoire de l’Artois

Sommaire

  1. Histoire régionale En savoir plus
  2. Ouvrages généraux  En savoir plus
  3. Institutions  En savoir plus
  4. Événements  En savoir plus
  5. Biographies  En savoir plus
  6. Noms de famille et prénoms  En savoir plus
  7. Toponymie  En savoir plus
  8. Économie  En savoir plus
  9. Population  En savoir plus
  10. Religion  En savoir plus
  11. Société  En savoir plus
  12. Iconographie  En savoir plus
  13. Monuments  En savoir plus
  14. Langue  En savoir plus

Histoire régionale

Il n'existe pas d'ouvrages récents spécifiquement consacrés à l'histoire de l'Artois. Rappelons pour mémoire les deux derniers ouvrages parus sur le sujet au XVIIIe siècle :

  • DOM DEVIENNE, Histoire d'Artois, Paris, 1784-1787, BHA 253 ;
  • Chanoine HENNEBERT, Histoire générale de la province d'Artois, Saint-Omer, 1789, 446 p., BHB 2201.

Les publications récentes concernent plus généralement la région Nord-Pas-de-Calais et couvrent une période plus large. Il faut en extraire ce qui est spécifiquement lié à l'Artois.
Les trois ouvrages proposés dans cette rubrique se complètent et offrent une vision assez précise de l'histoire de l'Artois. Pour le Moyen Âge, on consultera de préférence l'Histoire des Pays-Bas français (chapitres rédigés par le chanoine Platelle).

  • LESTOCQUOY J., Histoire des territoires ayant formé le département du Pas-de-Calais, Arras, Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, 1946, 505 p., BHC 1841 ;
  • TRENARD L., Histoire des Pays-Bas français. Flandre, Artois, Hainaut, Boulonnais, Cambrésis, Toulouse, éditions Édouard Privat, collection "Univers de la France et des pays francophones", 1972, 582 p., BHC 1294/1 ;
  • BOUGARD P. et NOLIBOS A., Le Pas-de-Calais de la Préhistoire à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, éditions Bordessoules, collection "L'Histoire par les documents", 1988, 437 p., BHB 3996/15.

Ouvrages généraux

  • BELLART G., BOUGARD P., ROLLET C., Paroisses et communes de France. Dictionnaire d'histoire administrative et démographique. Pas-de-Calais, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires de Lille 3, 1975, 2 volumes, 1436 p. (usuel).

Ce dictionnaire fournit, pour chacune des communes du Pas-de-Calais, une notice regroupant tous les renseignements connus en matière administrative et démographique (depuis le dénombrement des feux de 1469 jusqu'au recensement de 1968). À consulter en priorité pour toute étude d'histoire locale (superficie de la commune, vocable de la paroisse, etc.) À compléter par l'ouvrage d'A. BOCQUET pour la période antérieure à 1469.

  • DERVILLE A., GARNIER B., PETILLON C., Atlas historique et statistique des mesures agraires (fin XVIIIe-début XIXe siècles). Tome 1. Nord-Pas-de-Calais, éditions Du Lys, 1991, 120 p., BHC 2312.

Cet ouvrage donne, pour chacune des communes du Nord et du Pas-de-Calais, le nom et la superficie des mesures agraires utilisées avant la Révolution.

Institutions

  • BOUTHORS A., Coutumes locales du bailliage d'Amiens, rédigées en 1507, Amiens, Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Documents inédits concernant la province, 1845-1853, 2 volumes, 536 et 816 p., BHC 717.

Ce titre est assez trompeur car il ne laisse pas envisager que 188 localités de l'Artois sont concernées. Une table des localités à la fin du deuxième volume (p. 801) permet de les identifier. Utilité pour l'histoire locale car on y trouve la publication des coutumes (justice et seigneurie) de certains villages de l'Artois avec les signataires (on peut donc connaître le nom du curé et celui du seigneur en 1507 : c'est bien souvent le seul moyen d'obtenir ces informations). Signalons aussi un glossaire d’ancien picard (pp. 717-728).

  • LECESNE E., Exposé de la législation coutumière de l'Artois, Arras, Courtois, 1861, 618 p., BHB 4459.

Ouvrage à utiliser comme un dictionnaire pour le vocabulaire des institutions liées à la justice et à la seigneurie (voir la table alphabétique des matières à la fin du livre).

  • HIRSCHAUER  C., Les États d'Artois de leurs origines à l'occupation française, 1340-1640, Paris, libraire Honoré Champion, 1923, 2 volumes, 377 et 268 p., BHC 686 ;
  • BELLART G., L'organisation et le rôle financier des États d'Artois de 1661 à 1789, thèse de l'École des chartes, 1956, 262 p., Ms 108.

Ces deux ouvrages se complètent chronologiquement. Utilité pour la compréhension des institutions fiscales et pour connaître par exemple ce que sont les rôles du centième et du vingtième. Le livre de G. BELLART donne une description très complète des impôts existant en Artois : capitation (pp. 162-178), dixième (pp. 178 et 181-185), cinquantième (pp. 179-181), vingtième (pp. 185-198), impôts indirects sur les boissons et les bestiaux (pp. 200-211), centième (pp. 213-223). Il présente également des statistiques, des indications sur le montant des impôts, leurs rendements, leurs évolutions et donne ainsi des renseignements précieux pour l'histoire de l'Artois.

  • DELMAIRE B., Le compte général du receveur d'Artois pour 1303-1304. Édition précédée d'une introduction à l'étude des institutions financières de l'Artois aux XIIIe et XIVe siècles, Bruxelles, Commission royale d’histoire, 1977, 316 p., BHD 556.

Édition d’un compte original conservé à Lille. L'introduction contient des renseignements très utiles (avec bibliographie) sur l'histoire de l'Artois au XIIIe siècle : formation du comté, accroissement du domaine (avec carte et tableau), comptes et organisation financière, personnel de l’administration, revenus et dépenses, ravages de la guerre de 1302-1303 (avec carte). Voir également à la fin de l'ouvrage le glossaire d'ancien picard (pp. 291-311).

  • SUEUR P., Le Conseil Provincial d'Artois (1640-1790). Une cour provinciale à la recherche de sa souveraineté, Arras, Mémoires de la Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome XVIII, 1978, 2 volumes, 876 p. (usuel).

Plus intéressant que le titre pourrait le laisser croire car il concerne l'ensemble des institutions judiciaires de l'Artois, y compris l'Élection d’Artois. De même, la période concernée est plus large que ne l'évoque le titre puisque le point de départ de l'étude est 1530 (création du Conseil d'Artois). On y trouve même quelques rappels historiques sur l'organisation de la justice au Moyen Âge. C'est l'ouvrage de base pour toute étude de la justice en Artois du XVIe au XVIIIe siècle. Par ailleurs il complète le répertoire numérique de la série B de P. BOUGARD car il indique des sources complémentaires de la sous-série 1 B et peut donc être utilisé comme un instrument de recherche. Enfin, une carte insérée à la fin du deuxième volume indique toutes les localités de l'Artois et les limites des bailliages.

Événements

  • BRESIN L., Chroniques de Flandre et d'Artois.  Analyse et extraits pour servir à l’histoire de ces provinces de 1482 à 1560, par E. MANNIER, Paris, librairie Dumoulin, 1880, 334 p., BHB 2187.

Récit des guerres qui ont ravagé l’Artois. L’intérêt de l’ouvrage est qu’il présente en appendice la transcription d’extraits de documents d’archives illustrant les ravages de la guerre et notamment les résultats d’enquêtes sur les destructions dans un grand nombre de villages du sud de l’Artois durant les guerres de 1472-1475 et 1521. Sont indiqués pour chaque localité le nombre de maisons existantes et celui des maisons détruites, ce qui présente un très grand intérêt pour la démographie et pour l’histoire locale. De plus, pour les guerres de 1536-1537 et 1542-1544, l’ouvrage donne pour chaque localité un résumé substantiel, faisant la synthèse des deux guerres, de l’enquête sur les destructions et cela concerne cette fois la quasi-totalité de l’Artois.

Voir aussi :

  • DISSAUX, La guerre de 1537 en Artois et La guerre de 1542 en Artois, BHC 3344/1-4.

Biographies

  • RICHARD J.-M., Une petite-nièce de Saint Louis. Mahaut, comtesse d’Artois et de Bourgogne (1302-1329), Paris, Champion, 1887, 456 p., RODC 195.

Cet ouvrage propose une biographie assez complète de Mahaut d’Artois.

  • CHAUNU E., ESCAMILLA M., Charles Quint, Paris, Fayard, 2000, 854 p., BHB 6080.

L’un des intérêts de cet ouvrage est qu’il présente une galerie de portraits en couleurs de la famille de Charles Quint et donc de personnages ayant marqué l’histoire de l’Artois.

  • DEMAY G., Inventaire des sceaux de l’Artois et de la Picardie recueillis dans les dépôts d’archives, musées et collections particulières des départements du Pas-de-Calais, de l’Oise, de la Somme et de l’Aisne, Paris, Imprimerie nationale, 1877, 3 volumes, 215 et 393 p., BHC 2/247-248.

Cet ouvrage, très utile pour toute étude des personnages ayant joué un rôle dans l’histoire de l’Artois (princes, évêques, bourgeois, etc.), concerne principalement le Moyen Âge (XIIe-XVe siècles).

Noms de famille et prénoms

  • BERGER R., La nécrologie de la confrérie des jongleurs et des bourgeois d’Arras (1194-1361), Arras, Mémoires de la Commission départementales des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tomes XI et XIII, 1963 et 1970 (usuel).

La chapitre 4 du tome XIII, intitulé "Le nécrologue, trésor onomastique : les prénoms" (pp. 265-308, présente une étude des prénoms masculins et féminins utilisés à Arras de 1194 à 1361).

  • BOUGARD P., GYSSELING M., L’impôt royal en Artois (1295-1302). Rôles du centième et du cinquantième présentés et publiés avec une table anthroponymique, Louvain, Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie, 1970, 292 p., BHB 2839.

Ouvrage divisé en trois parties :

  1. Édition des rôles du centième et du cinquantième des années 1295-1299 pour l’Artois. Répertoire de 3 458 contribuables artésiens, dont 2 948 pour lesquels on connaît le montant de l’impôt, répartis dans 43 localités (table des localités p. 287) ;
  2. Étude des prénoms et des patronymes cités dans les rôles ;
  3. Table anthroponymique qui donne pour chaque prénom et chaque patronyme les occurrences (numéros des contribuables) et propose une étymologie. Les prénoms sont toujours indiqués en gras.

Ouvrage à consulter pour l’histoire locale, mais aussi pour l’étude des patronymes et des prénoms attestés en Artois vers 1300.

  • BOYENVAL R., BERGER R., BOUGARD P., Répertoire des noms de famille du Pas-de-Calais en 1820, Arras, Archives du Pas-de-Calais, 1961-1962, 2 volumes, réédité par l’Association généalogique du Pas-de-Calais, 1988, 2 tomes en 1 volume, 261-179 p., BHB 4573.

Intéresse essentiellement les généalogistes car il permet de délimiter la zone de diffusion d’un patronyme à cette époque. Donne pour chaque patronyme rencontré dans le recensement de 1820 la liste des localités où il est attesté avec le nombre d’occurrences (indiqué en exposant). Pour identifier le code inscrit après chaque nom, il faut se reporter à l’index des communes par arrondissement (p. 39-42).

  • DEBRABANDERE F., Verklarend Woordenboek van defamilienamen in Belgie en Noord-Frankrijk (Dictionnaire étymologique des noms de famille de Belgique et du Nord de la France), Bruxelles, 1993, 2 volumes, 1552 p., BHB 5225.

Il s’agit de l’ouvrage de base pour toute étude sur les noms de famille d’origine flamande ou picarde. Il donne pour chaque patronyme l’étymologie, toutes les variantes du nom, regroupées après la forme principale, ainsi que les mentions datées, depuis le Moyen Âge (XIIIe siècle environ) jusqu’au XVIIIe siècle. Il est entièrement rédigé en néerlandais.     

  • BERGER R., Répertoire des noms de personnes artésiens en 1569, Hesdin, CEGP7V, 2000, 2 tomes en 1 seul volume, 817 p., BHB 6149.

Conçu dans le même esprit que le Répertoire des noms de famille du Pas-de-Calais en 1820, cet ouvrage répertorie les noms des quelque 47 000 contribuables relevés dans les rôles du centième de 1569. Toutefois son utilisation peut sembler un peu compliquée : il convient donc d’en préciser le mode d’emploi.
Le premier tome du Répertoire des communautés, des noms de famille, des prénoms et des surnoms propose quatre classements des communautés :

  1. Numéro d’INSEE ;
  2. Rôle d’impôt ;
  3. Code Dubois ;
  4. Ordre alphabétique.

Le second tome dresse la liste des contribuables par communauté.

Par exemple : on cherche le patronyme "Laversin" dans le répertoire des noms de famille (pp.  49-197), il est suivi d’un code : "Laversin BT 030" (p. 143), on se reporte alors au classement selon le code Dubois (pp. 32-47) où l’on cherche à quoi correspond le code BT 030 : on le trouve p. 34 : BT 030 correspond à Lillers.
Connaissant alors dans quelle localité le patronyme a été relevé, il reste à connaître le numéro de rôle de cette localité que l’on trouve p. 6-24 (les localités situées dans le département du Nord figurent en tête de liste).
Enfin, on se dirige vers le second tome et l’on cherche à la localité. Pour notre exemple, p. 630 : Antoine Laversin. En résumé, il existe en Artois un seul contribuable connu du nom de Laversin en 1569 et il est domicilié à Lillers. Le dépouillement du rôle du centième de Lillers nous permettra de connaître la superficie qu’il possédait et celle qu’il cultivait (le rôle ne donne pas de renseignements purement généalogiques).

Toponymie

  • LOISNE (comte A. de), Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale, 1907, 499 p., BHC 63.

Il s’agit d’un répertoire des noms de lieux y compris les principaux microtoponymes (lieux-dits, hameaux, fiefs). Il indique pour chaque nom de lieu les formes anciennes datées. Une table des formes anciennes permet d’identifier les toponymes.
L’introduction contient une notice géographique historique du département depuis l’époque gallo-romaine, en passant par l’époque franque puis l’époque féodale (composition des bailliages), jusqu’à la réorganisation administrative de 1800.

  • DE FLOU K., Woordenboeck des Toponymie (Flandre, Artois, comtés de Guines, du Boulonnais et de Ponthieu), Bruges, 1914-1938, 18 volumes de 500 pages et un volume d’index, RODC 748.

Ouvrage entièrement rédigé en néerlandais (il existe une lettre manuscrite de l’auteur du 2 janvier 1920, insérée au début du premier volume, donnant la traduction française des principaux termes néerlandais utilisés). Ce travail recense les toponymes et les principaux microtoponymes (hameaux, fiefs) et donne, pour chacun d’eux, toutes les mentions connues (des origines au XVIIIe siècle) avec une courte citation.
Mais les notices ne couvrent qu’une partie de l’Artois : régions de Saint-Omer, Aire et Béthune (voir l’index des localités dans le volume 19). Ce dictionnaire, très utile pour l’histoire locale, complète celui du comte de Loisne.

  • GYSSELING M., Toponymisch Woordenboek van Belgie, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland, Bruxelles, 1960, 2 volumes, 1407 p., BHC 832.

Bien que le titre soit entièrement en néerlandais, le contenu de cet ouvrage est bilingue. Il s’agit de l’ouvrage de base pour la toponymie dans le Pas-de-Calais. Il contient tous les toponymes attestés dans les textes avant 1226. Certaines localités ne s’y trouvent donc pas (par exemple Berguette) et certaines localités qui n’ont pas, aujourd’hui, le statut de commune peuvent s’y trouver (par exemple Bétricourt ou Trézennes). Il présente donc toutes les mentions de toponymes relevées avant 1226 et propose, dans la plupart des cas, une étymologie. Signalons l’article de l’auteur dans la Revue du Nord, tome XLIV de 1962, intitulé "La genèse de la frontière linguistique dans le Nord de la Gaule" (pp. 5-37), qui fait la synthèse de toutes ses recherches sur le sujet.

Économie

La vie économique de l’Artois au Moyen Âge a été abondamment étudiée par A. Derville (articles et livres). On peut signaler notamment :

  • DERVILLE A., L’agriculture du Nord au Moyen Âge (Artois, Cambrésis, Flandre wallonne), Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, collection "Histoire et civilisations", 1999, 329 p., BHB 5956.
  • DERVILLE A., Les villes de Flandre et d’Artois (900-1500), Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, collection "Histoire et civilisations", 2002, 178 p., BHB 6545.

Pour le problème particulier des défrichements, on peut consulter :

  • FOSSIER R., La terre et les hommes en Picardie jusque la fin du XIIIe siècle, Paris, 1968, 824 p., BHB 2762.

Malgré son titre, l’ouvrage concerne l’Artois autant que la Picardie. Il est à utiliser pour l’histoire locale (défrichements au Moyen Âge), en partant de l’index des noms de lieu situé en fin de volume.

Population

  • BOCQUET A.,  Recherches sur la population rurale de l’Artois et du Boulonnais pendant la période bourguignonne (1384-1477), Arras, Mémoires de la Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome XIII, 1969, 197 p.

Cet ouvrage rassemble toutes les statistiques connues en matière de population pour l’Artois et le Boulonnais de 1384 à 1477. On y trouve aussi les données démographiques extraites des rôles d’impôt publiés par P. Bougard (L’impôt royal en Artois, voir ci-dessus). À consulter donc pour l’histoire locale (table des localités p. 183).

Religion

  • BEUZART P., Les hérésies pendant le Moyen Âge et la Réforme jusqu’à la mort de Philippe II, 1598 dans la région de Douai, d’Arras et au pays de l’Alleu, Le Puy, 1912, 576 p., BHB 78.

C’est l’ouvrage le plus précieux pour la connaissance du protestantisme en Artois, car il s’appuie en partie sur des sources judiciaires aujourd’hui disparues (notamment des sentences criminelles du Conseil d’Artois, publiées en pièces justificatives). Cet ouvrage peut être utile pour l’histoire locale, mais il est malheureusement dépourvu de table des localités.

  • BECQUET Dom J., Abbayes et prieurés de l’ancienne France. Tome XIV : diocèse actuel d’Arras, revue Mabillon, Ligugé, Abbaye Saint-Martin, 1970-1975, BHB 3182.

L’ouvrage répertorie les établissements religieux (chapitres, abbayes, prieurés) ayant existé dans le diocèse actuel d’Arras avant la Révolution et donne pour chacun d’eux une notice historique ainsi que l’état des sources connues. On trouve p. 514-519 un index des établissements étudiés.

  • PLAYOUST-CHAUSSIS A., La vie religieuse dans le diocèse de Boulogne au XVIIIe siècle (1725-1790), Arras, Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, tome XV, 1976, 287 p.

Ouvrage qui concerne la partie occidentale de l’Artois qui dépendait du diocèse de Boulogne. Voir notamment la population des paroisses en 1725 (p. 28-43).

  • DEYON S., LOTTIN A., Les "casseurs" de l’été 1566. L’iconoclasme dans le Nord, Paris, Hachette, 1981, 256 p., BHB 3760.

La révolte iconoclaste de 1566 n’a touché que quelques localités de l’Artois, situées dans la région de Béthune (voir carte p. 39), mais l’ouvrage mérite néanmoins d’être signalé en raison de la pauvreté des sources concernant l’histoire du protestantisme en Artois.

  • DELMAIRE B., Le diocèse d’Arras de 1093 au milieu du XIVe siècle. Recherches sur la vie religieuse dans le nord de la France au Moyen Âge, Arras, Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, tome XXXI, 1994, 2 volumes, 640 p.

Il convient de préciser que le territoire de l’ancien diocèse d’Arras ne correspond que partiellement à celui de l’Artois (partie est de l’Artois). Le premier chapitre, "Présentation du diocèse d’Arras", p. 18-38, fournit des indications sommaires, mais précieuses, sur l’histoire de la région (économie, population, géographie religieuse, géographie politique). Le second volume rassemble les notices paroissiales qu’il peut être utile de consulter pour l’histoire locale (vocable, dîme, chapelle, etc.).

Société

  • BOURGEOIS A., Lépreux et maladreries du Pas-de-Calais (Xe-XVIIe siècles), Arras, Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, tome XIV, 1972, 358 p.

La seconde partie de l’ouvrage (p. 81-177) se présente sous la forme d’un répertoire des maladreries du Pas-de-Calais dans l’ordre alphabétique des communes (173 notices).

  • MUCHEMBLED R., La violence au village. Sociabilité et comportements populaires en Artois du XVe et XVIIe siècle, Paris, Brepols, collection "Violences et société", 1989, 42 p., BHA 1633.

Étude de la violence faite à partir d’environ 3 000 lettres de rémission conservées aux archives départementales du Nord et concernant l’Artois. Il ne s’agit pas de la publication des lettres proprement dites mais d’une étude sur l’histoire des mentalités. La plupart des localités de l’Artois sont citées mais l’ouvrage ne propose pas de table des lieux.

Iconographie

  • Albums de Croÿ, publiés sous la direction de Jean-Marie Duvosquel, Bruxelles, éditions du Crédit communal de Belgique, 1988-1990, 25 volumes, BHD 665/1-25.

Signalons également l’édition abrégée publiée sous le titre 400 vues des villages d’Artois.

Monuments

  • HELIOT P., Les églises du Moyen Âge dans le Pas-de-Calais, Arras, Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, tome VII/1 et 2, 1951-1953, 483 p.

Ouvrage à signaler notamment pour le "Répertoire des monuments" (p. 341-436), qui propose des petites notices sur les églises dans l’ordre alphabétique des localités. On peut noter également la présence de photographies en noir et blanc au milieu et à la fin de l’ouvrage.

Langue

Nous ne conservons pas en bibliothèque de dictionnaire d’ancien picard. Pour les problèmes de langue, il convient de consulter en premier lieu :

  • GODEFROY F., Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous les dialectes du IXe au XVe siècle, Genève, Slatkine, réimpression de l’édition de Paris de 1891-1902, 10 volumes, BHD 733.

On pourra voir également les ouvrages et les articles de Roger Berger, notamment :

  • BERGER R., Littérature et société arrageoises au XIIIe siècle. Les chansons et dits artésiens, Arras, Mémoires de la Commission départementale d’Histoire et d’Archéologie du Pas-de-Calais, tome XXI, 1981, 447 p.

Propose un glossaire d’ancien picard p. 365-294.

Pour les périodes plus récentes (XVIe-XVIIe siècles), on pourra consulter :

  • LACHIVER M., Dictionnaire du monde rural. Les mots du passé, Paris, Fayard, 1997, 1766 p.

Dictionnaire des mots qui, de près ou de loin, touchent le monde rural au sens large du terme : l’agriculture, la forêt, la pêche, les métiers ruraux, l’outillage, les objets de la vie quotidienne, du XIIIe siècle à 1950. Cet ouvrage concerne la France dans son ensemble, mais il peut être utile aussi pour l’Artois : on y trouve des termes picards parfois absents du dictionnaire de Godefroy, comme "queuche" (pierre à aiguiser).