Archives - Pas-de-Calais le Département
Les informations contenues dans cette page ne sont valables avec certitude que jusqu'à cette date et heure.

Fermeture de la salle du centre Georges Besnier (site d'Arras)

Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :

  • Pour une consultation de vos documents à partir du lundi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le jeudi précédent, à 12h ;
  • Pour une consultation à partir du mercredi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le mardi précédent, à 12h.

Le nombre de commandes est limité à 10 par jour et par personne. Le système de navette nécessitant une organisation rigoureuse et de nombreuses manipulations, il est essentiel de venir consulter les documents commandés avant la fin de la semaine, après quoi ils seront rangés.

La commande se fait via notre formulaire de contact.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

Annonce des décès aux familles

En décembre 1914, après cinq mois de combats, le bilan des soldats tués au combat est déjà très lourd : environ 306 000 Français et 241 000 Allemands, Britanniques et Belges.

Depuis décembre 1898, les municipalités sont en charge de la difficile mission d’annoncer aux familles de soldats la perte de leur fils ou de leur père. Face à la multiplication de ces communications et à l’indélicatesse de certains édiles, le ministre de l’Intérieur Louis Malvy envoie à tous les préfets de France une circulaire rappelant tout le tact que requiert une telle tâche.

Le préfet Léon Briens adresse à son tour le courrier suivant aux maires de son département :

Boulogne, le 9 janvier 1915

À Messieurs les Maires du département.

J’ai l’honneur de vous donner ci-après copie d’une circulaire que vient de m’adresser M. le Ministre de l’Intérieur relativement à la notification aux familles des décès des militaires en activité de service :

Il m’a été signalé que les prescriptions de la circulaire du 22 décembre 1898 invitant les municipalités à n’annoncer aux familles qu’avec tous les ménagements possibles les décès des militaires en activité de service ne sont pas observées partout. Dans certaines communes, non seulement les Maires n’entourent pas cette notification des formes qui peuvent la rendre moins douloureuse pour les familles, mais encore font prévenir celles-ci par des agents subalternes qui s’acquittent mal de cette tâche et se bornent parfois à remettre directement sans aucune préparation, ou à envoyer à la famille une simple note mentionnant le lieu et la date de décès.

De semblables façons d’agir ont provoqué, à juste titre, les réclamations et les protestations des familles qui estiment, avec raison, avoir droit à plus d’égards.

Je vous prie donc de vouloir bien rappeler à MM. Les Maires de votre département quels sont leurs devoirs dans ces circonstances et combien il importe que les avis de décès de militaires tués à l’ennemi ou morts des suites de blessures de guerre soient entourés de tous les ménagements possibles et désirables. Vous leur ferez remarquer, en outre, que toute communication de ce genre doit être faite, soit par eux-mêmes, soit tout au moins, par des personnes qu’ils auront spécialement désignées dans ce but après les avoir reconnues aptes à cette mission délicate.

Le Ministre de l’Intérieur,
Signé : Malvy.

Je ne saurais douter, Messieurs, de votre souci de ménager les familles des militaires morts pour la Patrie, mais il importe que vous ne laissiez à personne le soin de les aviser du malheur qui les frappe, lorsqu’aucun de vos agents n’est entièrement qualifié pour cette pénible et délicate mission.

Pour le Préfet,
Le secrétaire général,

G. Bernard.

Archives départementales du Pas-de-Calais, 3 K 69.