Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture de la salle du centre Georges Besnier (site d'Arras)

Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :

  • Pour une consultation de vos documents à partir du lundi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le jeudi précédent, à 12h ;
  • Pour une consultation à partir du mercredi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le mardi précédent, à 12h.

Le nombre de commandes est limité à 10 par jour et par personne. Le système de navette nécessitant une organisation rigoureuse et de nombreuses manipulations, il est essentiel de venir consulter les documents commandés avant la fin de la semaine, après quoi ils seront rangés.

La commande se fait via notre formulaire de contact.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

La Journée Française

Pendant le conflit, des journées de bienfaisance ont été instituées pour venir en aide aux combattants, aux victimes mais aussi aux familles. Le Secours National, créé par le journal de Georges Clémenceau "L’Homme enchaîné", avait pour but premier d’améliorer les tenues des poilus dans les tranchées. Le dessein de l’association sera vite transformé et élargi au profit des populations civiles touchées par la guerre (enfants, veuves, vieillards, réfugiés, etc.).

La Journée du 75, journée très patriotique organisée par le Touring-club de France le 7 février 1915, mettait en valeur le célèbre canon 75 mm devenu un objet culte parmi les patriotes. Elle consistait à vendre des insignes marqués du chiffre 75. Devant le succès rencontré, l’action sera prolongée durant toute l’année 1915.

La Journée Française du Secours national, organisée les 23 et 24 mai 1915 et qui fut prolongée le jour de la pentecôte, consistait à vendre des médailles et des broches.

La Journée des Orphelins, aussi appelée Journée de l’Orphelinat des Armées, organisée le 20 juin 1915, permettra de recueillir des fonds pour créer une Association Nationale pour les Orphelins de Guerre, chargée de venir en aide aux enfants dont le père était mort pour la France.

La Journée Française

Dimanche a eu lieu, dans notre ville, la Journée Française, organisée par le Comité de Secours National et le Groupe des Parlementaires des départements envahis, qui s’étaient acquis de nombreux et généreux concours locaux.

A Saint-Omer, ce fut, comme toujours, la Société des Fêtes Publiques et de Bienfaisance qui s’occupa de cette belle manifestation de solidarité nationale et de véritable union sacrée.

Pendant toute la journée, quêteurs et quêteuses, jeune filles, fillettes, boy-scouts, écoliers, etc., offrirent, avec un plein succès la médaille ou le petit drapeau tricolore.

En résumé, le résultat de cette fête, favorisée par un beau temps relatif, semble avoir été très satisfaisant et la quête très productive.

Nous en donnerons le détail dans notre prochain numéro, en même temps que les noms des personnes qui se sont dévouées en faveur des malheureuses victimes des pays envahis.

Mais nous tenons à dire dès aujourd’hui que toutes et tous ont droit aux plus vifs remerciements.

Après avoir témoigné à nos frères belges et à nos soldats au front leur solidarité généreuse, nos concitoyens ont tenu à ne pas montrer moins de générosité pour soulager les misères de nos populations françaises, des femmes, des enfants et des vieillards, des veuves et des orphelins, des otages et prisonniers, que la barbarie de nos ennemis a transportés par milliers en Allemagne et qu’elle nous exténués ou moribonds.

Tout le monde souffre dans cette guerre, mais point également.

Ceux qui souffrent le moins ont une dette de solidarité nationale envers ceux qui soufrent le plus, les enfants sans pères, les familles sans foyers, toutes victimes de cette guerre que nos ennemis nous ont imposée et qu’ils ont faite atroce.

Voilà pourquoi il faut que chacun de nous paye cette dette sacrée, pour que nous ayons un droit égal à la grande émotion et à la joie sublime que nous donnera la victoire de la France et de la civilisation.

L’indépendant du Pas-de-Calais, mardi 1er juin 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 229/30.