La Journée Française
Dimanche a eu lieu, dans notre ville, la Journée Française, organisée par le Comité de Secours National et le Groupe des Parlementaires des départements envahis, qui s’étaient acquis de nombreux et généreux concours locaux.
A Saint-Omer, ce fut, comme toujours, la Société des Fêtes Publiques et de Bienfaisance qui s’occupa de cette belle manifestation de solidarité nationale et de véritable union sacrée.
Pendant toute la journée, quêteurs et quêteuses, jeune filles, fillettes, boy-scouts, écoliers, etc., offrirent, avec un plein succès la médaille ou le petit drapeau tricolore.
En résumé, le résultat de cette fête, favorisée par un beau temps relatif, semble avoir été très satisfaisant et la quête très productive.
Nous en donnerons le détail dans notre prochain numéro, en même temps que les noms des personnes qui se sont dévouées en faveur des malheureuses victimes des pays envahis.
Mais nous tenons à dire dès aujourd’hui que toutes et tous ont droit aux plus vifs remerciements.
Après avoir témoigné à nos frères belges et à nos soldats au front leur solidarité généreuse, nos concitoyens ont tenu à ne pas montrer moins de générosité pour soulager les misères de nos populations françaises, des femmes, des enfants et des vieillards, des veuves et des orphelins, des otages et prisonniers, que la barbarie de nos ennemis a transportés par milliers en Allemagne et qu’elle nous exténués ou moribonds.
Tout le monde souffre dans cette guerre, mais point également.
Ceux qui souffrent le moins ont une dette de solidarité nationale envers ceux qui soufrent le plus, les enfants sans pères, les familles sans foyers, toutes victimes de cette guerre que nos ennemis nous ont imposée et qu’ils ont faite atroce.
Voilà pourquoi il faut que chacun de nous paye cette dette sacrée, pour que nous ayons un droit égal à la grande émotion et à la joie sublime que nous donnera la victoire de la France et de la civilisation.