Boulogne – Société de géographie
Séance du 10 mai 1916
Les membres du comité de la Société de géographie se sont réunis le mercredi 10 mai à 20 heures 1-2, à l’école pratique des jeunes filles, sous la présidence de M. Barlet, principal du collège Mariette, vice-président.
Excusés : MM. Bellet, vice-président, Boyard et Pouillaude.
M. le vice-président, en ouvrant la séance, évoque en des termes particulièrement émus le souvenir du regretté président Ferdinand Farjon.
[...] M. le vice-président poursuit en donnant communication d’un document du ministère des Affaires étrangères (bureau de la propagande), relatif à l’organisation de conférences ayant pour but de faire connaître au public français et notamment à la jeunesse des écoles quel a été, au cours de cette guerre, « l’effort de la France et de ses Alliés ».
Le comité, qui groupe un grand nombre de personnalités éminentes, appartenant au monde des sciences, des lettres, des arts, du commerce et de l’industrie, […] désire que, dans les villes où des conférences seront organisées, elles soient présentées par un comité consultatif, composé, entre autres membres, de l’inspecteur d’Académie, du maire, d’un membre de la Chambre de commerce et du président ou du secrétaire général de la Société de géographie.
Parmi les patronages préconisés par le Comité de propagande du ministère des Affaires étrangères, M. Barlet insiste sur celui de M. l’inspecteur d’Académie, qui doit être sollicité en première ligne, les conférences projetées devant trouver dans tout le personnel enseignant et chez tous les jeunes gens l’écho le plus direct.
Le comité approuve les paroles de M. Barlet, et il espère que M. l’inspecteur d’Académie voudra bien accorder son patronage à la propagande dans l’arrondissement de Boulogne, du comité national. Il prend note avec gratitude de l’offre que fait M. Leroy, directeur du théâtre municipal, de donner gratuitement la salle et de prendre à sa charge tous les frais d’éclairage et d’installation matérielle des conférences de la Société pendant les hostilités.
M. Barlet lit ensuite une lettre de M. Baldwin, avec lequel il doit avoir le lendemain une entrevue à Wimereux. Il fait entrevoir la possibilité d’une conférence que donnerait M. Baldwin, sous les auspices de la Société de géographie. Dans l’esprit de M. Barlet, à cette conférence devraient être invités les maîtres et les grandes élèves de tous les établissements scolaires. A une époque où l’Union sacrée est un devoir, il est nécessaire de faire entendre à tous les jeunes Français la parole d’un philosophe réputé qui a assez souffert récemment pour trouver les accents qui sauront persuader qu’on veut en finir avec la Barbarie allemande et que c’est par l’union des cœurs et des volontés que le Monde, et non pas seulement notre Patrie, en triomphera.
Le comité estime que les conférences données à Boulogne, pour entrer dans les vues du comité du ministère des Affaires étrangères, devront porter sur l’effort russe et italien et sur les rapports intellectuels de l’Amérique et de la France.
[...] M. Barlet donne enfin connaissance d’un questionnaire émanant du ministère de l’Instruction publique et relatif au prix des denrées alimentaires et économiques à diverses époques avant la guerre et pendant la guerre même.
Le comité déclare qu’il s’efforcera de donner à ce questionnaire les réponses qu’il comporte.
L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 22 heures.
Le Secrétaire,
H. FRANCQ.