Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture de la salle du centre Georges Besnier (site d'Arras)

Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :

  • Pour une consultation de vos documents à partir du lundi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le jeudi précédent, à 12h ;
  • Pour une consultation à partir du mercredi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le mardi précédent, à 12h.

Le nombre de commandes est limité à 10 par jour et par personne. Le système de navette nécessitant une organisation rigoureuse et de nombreuses manipulations, il est essentiel de venir consulter les documents commandés avant la fin de la semaine, après quoi ils seront rangés.

La commande se fait via notre formulaire de contact.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

La disparition du prince Frédéric-Charles de Prusse

Portrait noir et blanc d'un jeune homme assis de profil.

Le prince Frédéric-Charles de Prusse, [1910-1915]. Librairie du Congrès.

Frédéric-Charles de Prusse, né le 6 avril 1893 au pavillon de chasse de Glienicke (Brandebourg) et mort le 6 avril 1917 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), est un cavalier et pilote de guerre allemand.

Troisième des quatre enfants de Frédéric-Léopold de Prusse et de son épouse Louise-Sophie de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg, il est aussi le lointain cousin du Kaiser Guillaume II d'Allemagne.

Comme tous les membres de la Maison de Hohenzollern, le prince Frédéric-Charles intègre très tôt l'armée prussienne en tant qu'officier de cavalerie. Il remporte avec l'équipe d'Allemagne la médaille de bronze dans la catégorie saut d’obstacles, lors des Jeux olympiques d'été de 1912. En 1914, à l'âge de 19 ans, il s'engage dans le conflit. Passé dans l'aviation, il entreprend des patrouilles avec Oswald Boelcke, as allemand tué à Bapaume en 1916.

Le 21 mars 1917, lors d’un vol sur le front ouest, il est blessé au pied et n’a d’autre choix que d'atterrir. Seul sur le no man’s land, il tente tant bien que mal d’atteindre les lignes allemandes. C’est là qu’il reçoit une balle dans le dos venant de l'Australian Army qui le fait prisonnier. Il meurt le 6 avril, des suites de ses blessures.

La disparition du prince Frédéric-Charles

Paris 26 mars

Des renseignements officiels venus de Berlin via Genève à propos de la disparition du prince Frederick Charles de Prusse, qu’en octobre 1916 le prince avait été autorisé à entrer dans le corps des aviateurs après avoir passé les examens prescrits.

Il était arrivé au front au commencement de février et, sur son désir, avait été affecté au front de la Somme.

Il était admirablement doué comme aviateur et spécialement comme aviateur de chasse, et au cours des dernières semaines il dirigea par intérim un détachement d’aviateurs.

Il avait le grade de capitaine de cavalerie dans le 1er régiment de hussards de la Garde.

Il ne perdait jamais l’occasion de se perfectionner dans la direction de son monoplan de combat.

Le 21 mars il se joignit à l’escadrille de chasse qui partait vers les lignes ennemies. L’escadrille aperçut, par un ciel couvert, dans la région de Bapaume quelques avions ennemis volant à travers les nuages et qui appartenaient à l’escadrille des monoplans « Vikker ». L’avion qui était en tête, attaqua d’abord dans un combat heureux les avions ennemis qui apparaissaient. À cause des nombreux nuages qui gênaient la vue, l’escadrille allemande ne fut pas en mesure de combattre en ordre serré. Le prince se trouvait en queue. Ses compagnons n’aperçurent son avion, peint en vert, que lorsqu’il se trouvait à deux cents mètres du sol, poursuivi par un adversaire et après avoir exécuté un vol perpendiculaire en spirales. À ce moment il était impossible de lui porter secours.

D’après les rapports des avant-postes le pilote blessé semble avoir été retiré de l’avion et emporté par des hommes qui étaient accouru. – Havas

Le Télégramme, samedi 24 mars 1917. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 9/27.