Archives - Pas-de-Calais le Département
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Quelques exemples de participation

"Paroles de confiné(e)s" a pour objectif de recueillir les productions déjà existantes émanant des habitants du Pas-de-Calais. À ce jour, une trentaine de projets ont été collectés.

Ces projets concernent essentiellement des cahiers de récits, dessins, photographies, poèmes, enregistrements sonores, clips musicauxetc. 

Loin des cahiers papier de doléances de la Révolution, chacun adapte son discours via les supports de son temps, facilement diffusables sur Internet. Il y a des récits certes alarmants, mais aussi des initiatives insolites et colorées menées dans ce contexte sanitaire particulier.

Voici quelques exemples :

Témoignage de Claude Meurisse

Pour moi, le confinement, c’est une double solitude. La première, j’en ai un peu l’habitude. Depuis que les enfants ont quitté la maison, je vis seul chez moi. Mais avec une vie d’après retraite (elle a démarré le 19 janvier 2016), disons sociale et bénévole, très active : mon club de vélo dont j’assume le secrétariat, les permanences du vendredi soir, l’association "Lire et Faire Lire" avec une intervention dans une école maternelle une fois par semaine, la commission "Je bouge dans ma ville" dans le cadre de mon investissement au sein de la commission du "Conseil Economique, Social, Environnemental"  et la famille, avec tous les jeudis un déplacement chez mes filles pour, et promener la chienne et, m’occuper de mes petits-enfants.

La seconde solitude, plus difficile, est celle liée à ma compagne. Je ne fais rien dans la simplicité. Nous ne vivons pas ensemble. Nous sommes séparés d’une cinquantaine de kilomètres. Nous ne vivons pas dans le même pays.

Confinement J + 42. Le plus difficile dans la solitude de ce confinement, c’est cette impression de ne servir à rien ni à personne. Ce n’est pas de l’ennui. Je suis habitué à être seul à la maison et toujours très actif. Mais, avec une vie sociale et familiale très riche à l’extérieur. Et, en cette période de confinement, les nombreux objectifs que je me fixe chaque jour (rangement de la maison, jardinage, nettoyage, ménage, lecture, mots croisés, jeux de la Voix du Nord, Trucmuche solidaire, etc.) me font tenir le coup. Cela m’occupe bien. Je ne me suis jamais ennuyé. Je suis toujours dans l’action.

Antoine Kempa

Artiste, musicien, intermittent du spectacle, Arras

Suite à la conjoncture actuelle avec le confinement, toutes mes prestations ont été annulées.  Cette situation m'a permis de réfléchir à de nouveaux projets. Ma première étape a été de définir des objectifs de travail quotidien de l'instrument puis de créer un album avec comme deadline la date de fin du confinement. L'album créé s'intitule En attendant la fin.  

Pour le second morceau "Danser inutilement" et d'humeur nostalgique, j'ai proposé à mes amis et ma famille de participer.  J'ai profité des réseaux sociaux comme Facebook pour les solliciter en leur proposant de faire des vidéos d'eux entrain de danser. Les participants étaient libres du style de danse et du choix de musique car je souhaitais avoir des univers différents et un décalage entre l'image et la musique. Il y a eu une très bonne réactivité de leur part. Après avoir récolté et traité leurs vidéos, j'ai réalisé un montage et, appliqué des effets et filtres afin d'unifier l'ensemble des images. 

L'album En attendant la fin est en écoute gratuitement ici: https://antoinekempaantek.bandcamp.com/album/en-attendant-la-fin

Antoine a également remis une copie de ces enregistrements sonores aux archives départementales du Pas-de-Calais.

Julien Gaillard

Tatoueur, gérant du salon Electric Citizen, Arras

Dans le cadre du #coronatattoochallenge, Julien a proposé une série flashs (à tatouer quand le confinement sera terminé bien sûr !) à des prix modérés, afin de reverser l'argent gagné aux hôpitaux.
Julien a remis une copie de ses dessins très originaux et colorés aux archives départementales.

Série de trois tatouages colorés.

Tatouages de Julien Gaillard déposés aux archives départementales du Pas-de-Calais.

Anonyme

Témoigner de chez soi le quotidien

Il y a aussi ceux et celles qui de chez eux ressentent le besoin de témoigner de la situation qu’elle soit familiale, politique, sanitaire, sans oublier des petites choses que l’on redécouvre, les lectures, la nature, etc.

Ce monsieur, dont nous tairons le nom, nous a envoyé quotidiennement quelques enregistrements sonores. En voici un extrait :

Confinement, jour 5

Temps de lecture :

Télécharger la bande son (mpeg, 8.59 Mo)

Harmonie de Harnes

Confinés mais avec vous

Je m'applique à être fidèle à notre devise Sympathie dans l'union, dévouement dans l'action  : sans cesse garder le contact avec tous, leur téléphoner régulièrement, les motiver avec des projets comme les vidéos réalisées et fixer à plus long terme des objectifs comme la mise en ligne d'un concert complet non en lieu mais en place et date de notre concert initialement prévu le 6 juin. 

Pierre-Yves Malbezin, Président de l’harmonie de Harnes.

L’harmonie de Harnes, comme bien d’autres, a décidé de maintenir le lien avec ses musiciens en postant régulièrement des reprises telles que Billy Jean de Mickael Jackson, Happy de Pharrell Williams ou encore Rasputin de Boney M.

Les membres ont souhaité garder le lien en créant un groupe spécial sur Facebook dans lequel les échanges sont réguliers.

Myriam Denut

Disney et Marvel pour expliquer le Coronovirus

Myriam Denut propose sur les réseaux sociaux des dessins adaptés de Disney ou Marvel. À l’origine de ce projet, sa fille. Au début du confinement, elle ne comprenait pas pourquoi les magasins fermaient. Pour expliquer la situation en douceur à sa petite fille, la maman n’hésite pas à lui dessiner ses personnages de Disney.

Ses premiers dessins publiés sur Facebook, elles décident de poursuivre son initiative. Sa page Instagram @alienarmycrea compte aujourd’hui près de 800 abonnés.

Collage de trois dessins manuscrits et colorés.

Dessins de Myriam Denut.