Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture au public

Le déménagement des Archives départementales du Pas-de-Calais débute le 1er septembre 2025, pour une durée de plusieurs mois. À compter du 15 août, les salles de lecture seront fermées au public. Nous espérons pouvoir vous accueillir à nouveau dans la salle de lecture de notre nouveau bâtiment, au n° 5 rue du 19-mars-1962 à Dainville, au cours du premier trimestre 2026, sous réserve de l’avancement du transfert des collections.

Les recherches par correspondance seront également impactées par cette opération. Pour en savoir plus, consultez la page dédiée

Un patrimoine particulier : les moulins

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Les moulins constituent, au même titre que les châteaux, les églises ou les maisons, des éléments de notre patrimoine. Le Pas-de-Calais en a possédé plus de 1500 au XIXe siècle.

Beaucoup ont disparu du fait de la mécanisation et des guerres. Les moulins à eau, qui ont été moins nombreux que ceux à vent dans notre département, sont actuellement les mieux préservés au long des cours d'eau comme la Canche, l'Authie, l'Aa ou la Scarpe. L'industrialisation et l'urbanisation ont fait disparaître la plupart des moulins à vent ; ceux qui subsistent sont visibles surtout dans le nord-ouest du Pas-de-Calais.

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Document manuscrit sur lequel on lit : "L'an 1791, le 25 du mois de février, nous administrateurs composant le directoire du district d'Arras, ouï le procureur-syndic, avons adjugué un moulin à eau à usage de moudre grains au sieur Norbert Auguste Joseph Charlemagne Delavallé demeurant à Arras, lesquels biens situés dans la municipalité de Sainte-Catherine dépendaient ci-devant de l'abbaye Saint-Vaast, moyennant la somme de dix neuf mille six cent livres en principal, payable à raison de trente pour cent. Au bas du procès-verbal se trouve un acte de commande passé le 17 mai 1791 par ledit Delavallé au profit du sieur Jean Philippe Morel demeurant à Arras. Certifié véritable par nous administrateurs et procureur-syndic, composant le Directoire du district d'Arras".

Biens nationaux : adjudication du moulin de Sainte-Catherine, 1791. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 Q 62.

En 1790, sur les 883 moulins déclarés dans le questionnaire envoyé à toutes les municipalités par le directoire du département du Pas-de-Calais, 301 appartiennent encore aux privilégiés : 232 à la noblesse et 69 à l’église. Tous ces moulins vont être vendus comme biens nationaux et changent de main.

La série 1 Q des archives départementales nous renseignent sur les acheteurs, la plupart du temps des bourgeois (rares sont les meuniers à pouvoir acquérir leur moulin), l’état du moulin, les titres de propriété et de location.

Estampe couleur montrant un moulin au milieu d'une plaine.

Le moulin de l'Ermitage. A. R[obau]t, 29 septembre 1861, 3 et 10 juin 1867. Vue du moulin et de ses abords (recto). Archives départementales du Pas-de-Calais, 6 FiC 111.

Ce moulin à vent de Gouy-sous-Bellonne a été détruit au cours de l’hiver 1866-1867. Le lithographe, Alfred Robaut a été témoin de cette démolition. Il dessine l’édifice à la mine de plomb et à la craie bleue et fait un estampage au verso d’une pierre épigraphiée provenant d’une des fenêtres, sur laquelle on pouvait lire : Le blé a volu 24 forain l’an 1740 fa[it] par moi […] sain .

Le fonds Robaut des archives départementales est une source d’informations sur nombre d’édifices et d’objets mobiliers qui ont été détruits ou modifiés depuis cent cinquante ans. Certains dessins sont parfois la seule trace que l’on possède d’un patrimoine disparu. 

Texte manuscrit sur lequel on lit : "Arrêté du 19 septembre 1885. Le préfet du Pas-de-Calais, chevalier de la Légion d'honneur, vu la demade en date du 13 juin 1885 présentée par le sieur Mannessier, meunier demeurant à Aire, à l'effet d'être autorisé à agrandir les bâtiments du moulin qu'il possède à l'intérieur de la ville, sur la rivière de la Lys non navigable ; vu la loi des 12-20 août 1790 et le décret du 25 mars 1852 ; vu l'arrêté préfectoral du 9 novembre 1878 portant réglement de police des cours d'eau non navigables du département du Pas-de-Calais ; vu les propositions de messieurs les ingénieurs en date des 29-31 juillet 1885 ; arrête : article 1. Le sieur Mannessier, meunier à Aire, est autorisé à ses risques et périls à construire au-dessus du canal d'amenée et du canal de fuite de son moulin, à l'effet d'agrandir ce dernier, un nouveau pignon en maçonnerie et charpente. Article 2. La maçonnerie, supportant la roue motrice et limitant le canal de fuite, pourra être prolongée sur trois mètres de longueur vers l'aval. La partie prolongée ne devra faire aucune saillie sur l'alignement extérieur de la partie existante. Le vannage de décharge devra rester libre dans toute son étendue et la portion correspondante du nouveau bâtiment sera suffisamment élevée au-dessus de ce vannage pour permettre de manoeuvrer facilement les vannes et de les lever à toute leur hauteur ainsi que le prescrit le réglement de l'usine. Article 3. Les travaux seront exécutés sous la surveillance des ingénieurs et devront être terminés dans un délai de trois mois à dater de la notification du présent arrêté. À l'expiration de ce délai, l'ingénieur ordinaire rédigera un procès verbal de récolement aux frais du permissionnaire".

Projet d’agrandissement du moulin à eau d’Aire-sur-la-Lys : arrêté du 19 septembre 1885 et plan sur calque. Archives départementales du Pas-de-Calais, S 550.

La réglementation des moulins à eau est très abondante. À partir de 1852, une autorisation préfectorale est nécessaire pour toute construction ou modification de moulin. Les archives départementales conservent donc de nombreuses archives qui renseignent sur les procédures de construction notamment dans les dossiers de la série S qui s’intéresse, en autre, au régime des cours d'eau et dans laquelle est conservé le fonds des Ponts et Chaussées.

Plan couleur légendé ainsi : "bassin", "magasin pour les moulins inférieurs", "Scarpe rivière", "pont de Brebières", "moulin de Sainte Brise", "moulin au blé", "maison à Pierre Barat", "magasin à huile", "moulin de Cayet".

Plan de quatre moulins et des retenues d'eau situés sur la Scarpe à Brebières. Papier entoilé, XVIIIe siècle. Archives départementales du Pas-de-Calais, CPL 70/2.

Le nombre de moulins a progressé de manière très importante dans certaine partie du département depuis 1760. Cette augmentation s’explique par plusieurs raisons : le rachat progressif, puis la disparition de la banalité, l’augmentation de la population et le développement de la culture des oléagineux. 

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