Archives - Pas-de-Calais le Département
Les informations contenues dans cette page ne sont valables avec certitude que jusqu'à cette date et heure.

Fermeture de la salle du centre Georges Besnier (site d'Arras)

Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :

  • Pour une consultation de vos documents à partir du lundi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le jeudi précédent, à 12h ;
  • Pour une consultation à partir du mercredi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le mardi précédent, à 12h.

Le nombre de commandes est limité à 10 par jour et par personne. Le système de navette nécessitant une organisation rigoureuse et de nombreuses manipulations, il est essentiel de venir consulter les documents commandés avant la fin de la semaine, après quoi ils seront rangés.

La commande se fait via notre formulaire de contact.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

Résistance et répression

Galerie photos

Après l’invasion de l’URSS par Hitler, le 22 juin 1941, la direction clandestine du PC met sur pied une organisation armée, "l’Organisation Spéciale de Combat" (OSC) qui recrute dans les Jeunesses Communistes et chez les Polonais du MOI. Les sabotages et les attentats se multiplient dans le bassin minier. La répression est immédiate. Vichy intensifie son aide aux Allemands. Lorsque Charles Debarge, chef de l’OSC, abat un soldat allemand à Lens, des dizaines d’otages sont fusillés à Arras, Lille et Douai.

Pendant l’été 1942, les groupes de l’OSC devenus FTPF, se heurtent violemment aux polices allemande et française. Après l’exécution de Charles Debarge, le 23 septembre 1942, le PC clandestin doit se réorganiser sous d’autres formes, comme le Front National destiné à recevoir des résistants non communistes encadrés par des militants. Les journaux clandestins prennent une place de plus en plus grande.

En 1943, les FTPF mènent une véritable guérilla contre la police française, qui, terrorisée, laisse les Allemands assurer la répression. Une nouvelle grève minière, en octobre 1943, est rapidement brisée, mais les FTPT dont les effectifs augmentent grâce aux réfractaires au STO et à des prisonniers russes évadés, jouent un rôle de plus en plus actif, notamment au printemps 1944. Cette puissance numérique pose de sérieux problèmes après le débarquement allié de juin 1944, dans le cadre des enjeux politiques de l’après-guerre, tensions qui se manifestent au sein du Comité départemental de Libération entre socialistes et communistes.

Cependant le CDL joue un rôle important au cours de l’été 1944 dans la coordination des actions de résistance et dans la préparation des lendemains de l’occupation.

Retour au sommaire

Texte dactylographié sur lequel on lit : "Ville de Bruay-en-Artois. Commissariat de police. Objet : attentat contre une cantine militaire allemande. Bruay, le 10 avril 1942. Le commissaire de police à monsieur le sous-préfet de Béthune. J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'un attentat contre des militaires de l'armée allemande a été commis à Bruay-en-Artois dans les circonstances suivantes : le 9 avril 1942 vers 22h50 la porte d'une cantine militaire installée 9 rue Alfred Leroy à Bruay-en-Artois, dans une ancienne maison de commerce, fut ouverte par un civil lequel, de la rue, jeta à l'intérieur de l'établissement un engin qui fit exploser au fond de la salle entre le comptoir et un frigidaire et dont les éclats blessèrent sérieusement aux jambes deux militaires qui se trouvaient derrière le comptoir. Sept autres militaires qui se trouvaient devant le comptoir ne furent pas atteints. Aussitôt après l'explosion un sous-officier armé sortit de la cantine et tenta de se lancer à la poursuite de l'agresseur mais il fit une chute dans l'obscurité et ne put intervenir. D'après ce sous-officier, l'individu qui a jeté l'engin était coiffé d'une casquette marine de couleur bleu foncé et portait un foulard de couleurs vives, peut-être rouge. Selon les indications fournies par une jeune fille serveuse à la cantine, qui venait de quitter le local et qui se trouvait sur le trottoir à quelques mètres de l'établissement, trois jeunes hommes se promenaient dans la rue quelques minutes avant l'attentat. Tout à coup elle vit l'un des trois individus monter les trois marches donnant accès à la cantine, en ouvrir la porte, et lancer à l'intérieur l'engin qui y explosa. L'un des deux autres hommes pendant ce temps se tenait sur la seconde marche et le troisième sur le trottoir. Après l'explosion, elle aperçut les trois hommes qui prenaient la fuite par la rue Alfred Leroy, dans la direction de Houdain ou Haillicourt. L'obscurité était si profonde qu'ils disparurent instantanément à ses regards. La jeune fille croit que l'individu qui a jeté la grenade était coiffé d'un chapeau foncé et qu'il portait un cache col de couleur vive. Les deux autres étaient coiffés de casquettes gris clair. Aucun d'eux ne portait de pardessus. Des patrouilles organisées immédiatement par l'Autorité militaire allemande d'une part et par la police municipale d'autre part, parcoururent sans résultat différents quartiers de la ville. Après deux heures du matin, ces patrouilles furent renforcées par des rondes de la gendarmerie de Bruay qui sillonnèrent les rues de la ville jusqu'au petit jour. La felgendarmerie de Béthune est arrivée sur les lieux peu après 23h procéda aux premières constatations et fit retenir à sa..."

Rapport du commissaire de police de Bruay sur un attentat commis sur les militaires allemands, 9 avril 1942. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 Z 683.

Affiche imprimée et traduite en français, allemand et néerlandais, sur laquelle on lit : "Proclamation. Je rappelle de nouveau à la population d'une façon expresse mon ordonnance du 24 août 1940 par laquelle je faisais savoir ce qui suit : Quiconque a connaissance de la présence ou du séjour de militaires anglais doit absolument et sans délai en informer l'autorité allemande la plus proche. Il est interdit d'héberger des militaires anglais, de les cacher et de leur porter aide de quelque façon que ce soit. Tout projet d'acte de nature à nuire à la sécurité de l'armée allemande doit être également porté à la connaissance de l'autorité allemande la plus proche. Toute contravention aux dispositions des paragraphes 1 à 3 ci-dessus sera punie de mort ou de travaux forcés".

Affiche allemande rappelant l’interdiction d’héberger des aviateurs anglais, 13 mars 1941. Archives départementales du Pas-de-Calais, 38 J 73.

Affiche imprimée en français et allemand, sur laquelle on lit : "Avis. Récemment et à plusieurs reprises se sont produits des actes de sabotage commis à des installations industrielles et aux chemins de fer. Ces faits étant évidemment imputables à la propagande et à l'action communistes, 31 personnes connues comme communistes militants ont été arrêtées. En rappelant que des peines sévères sont prévues pour la répression des actes de sabotage, j'exhorte la population à ne pas se livrer à des actions de ce genre qui entraîneraient les mesures les plus rigoureuses. Celui qui veut servir son pays en bon Français, fera tout son possible pour empâcher le renouvellement de ces actes criminels. Béthune, le 18 juillet 1941. Kreiskommandatur, signé : Franck Hauptmann".

Affiche allemande annonçant l’arrestation de 31 militants communistes après une série d’actes de sabotage, 18 juillet 1941. Archives départementales du Pas-de-Calais, 38 J 73.

Affiche imprimée sur laquelle on lit : "Préfectures du Nord et du Pas-de-Calais. Appel à la population. Deux soldats de l'armée allemande ont été, dans la nuit du 24 au 25 août, trouvés blessés mortellement par arme à feu, dans la région de Marquette. Dans celle du 25 au 26 août, deux officiers ont été lâchement abattus dans une rue de Lille. Les autorités occupantes ont pris, sur le champ, les mesures imposées par les circonstances, mesures dont la gravité ne saurait échapper à quinconque. Au cours d'une conférence tenue à l'Oberfeldkommandatur, M. le generalleutnant Niehoff, en termes aussi nets que catégoriques, nous a informés des décisions arrêtées par lui. Il a souligné que si les autorités d'occupation avaient fait preuve, jusqu'ici, de patience, elles étaient, désormais, résolues à sévir avec une extrême rigueur en cas de renouvellement de pareils attentats. Vous sa vez déjà par les affiches qui viennent d'être placardées dans les deux départements, que les otages, à l'arrestation desquels il a été procédé, répondront désormais de la vie des membres de l'armée allemande. Il est de notre devoir strict d'appeler toute votre attention sur ces décisions qui seraient - le cas échéant - impitoyablement exécutées. À vous-même d'être vigilants et d'assurer votre propre sécurité. La vie des otages est entre vos mains. Il faut en finir avec une agitation intolérable qui trouble les esprits et peut, malheureusement, inciter des inconscients à commettre des actes générateurs de représailles contre la collectivité. Le gouvernement est résolu, de son côté, à mettre un terme à l'action nocive d'éléments qui, clandestinement et sous le couvert de patriotisme, ne tendent qu'à créer le désordre et à multiplier les difficultés de l'heure. À vous de comprendre que des tentatives de troubles, des désordres passagers, des actes de sabotage et même des crimes ne sauraient avoir une influence déterminante sur le développement des événements et leur issue. La population doit en conséquence, s'abstenir de toute démonstration de quelque nature qu'elle soit, elle doit se défendre de toute complicité. Elle ne saurait cependant, par sa passivité, paraître approuver des actes qui ne sont pas français parce que lâches. Elle doit, plus que jamais, faire preuve de sagesse et de pondération. Elle doit, elle-même, se protéger et maintenir la tranquillité publique, en déjouant toutes les manoeuvres et toutes les tentatives dont le seul but est de favoriser une agitation criminelle, d'engendrer la souffrance et de soulever le mécontentement général. Connaissant votre esprit de compréhension, sûrs de votre patriotisme, nous ne doutons pas que notre appel à votre solide raison sera entendu. Nous vous faisons confiance. 28 août 1941. Le préfet du Nord : Fernand Carles, le préfet du Pas-de-Calais : Amédée Bussière".

Affiche des préfectures du Nord et du Pas-de-Calais annonçant des représailles de l'armée allemande à la suite d'attentats commis contre des soldats allemands dans la région de Marquette, 28 août 1941. Archives départementales du Pas-de-Calais, 38 J 73.

Document dactylographié sur lequel on lit : "Histoire de la POWN. La résistance polonaise a été organisée en 1941 à Lyon par Kowalkowski alias Justyn. Cette organisation exprimait la volonté de l'émigration plonaise en France, de lutter contre l'envahisseur ; elle était soutenue par le gouvernement plonais à Londres, à la tête duquel se trouvait le géngéral Sikorski. Les coeurs et les sentiments des polonais en France ont compris, et accepté avec joie la possibilité de combattre l'occupant de la France et de la Pologne. Cette compréhension a provoqué un enthousiasme unanime et la résistance est devenue la plus nombreuse de toutes organisations de la résistance en Europe de l'ouest. En 1944 elle groupait 8 000 membres, dont 5 092 dans le Nord. Deux mois après sa créatin, se formaient dans le Nord les premières cellules dirigées par MM. Gorszek, Kedzia, Felisiak, Ryncarz, Berna et encore beaucoup d'autres, qui sont rentrés immédiatement en contact avec le capitaine Lach et Jean Novak, les premiers agents de liaison du midi. Presque en même temps, en novembre 1941, s'organisent dans le Nord sous l'initiative de Joseph Szczerbinski six cellules de socialistes polonais dans lesquelles se trouvent de nombreux membres des organisations de T.U.R.F.E.P. et F.R.P. avec L. Baran, T. Krawczynski, J. Ostrowski, V. Jasniewicz, et d'autres. Peu après le sous-lieutenant Wajchrzak d'Harnes organise un réseau qui travaille dans les environs d'Oignies, Libercourt et Ostricourt. En 1942, s'installe dans le Nord pour diriger la résistance le capitaine Szczesny, le sous-lieutenant Thadée Paczkowski, Czaplewski, Pluta et Mikon. Le contact est fait avec Szczerbinski, qui l'avant veille de son arrestation et déportation à Thausen incorpore son réseau dans l'organisation de résistance POWN. En octobre 1942 se joignent au POWN l'organisation de résistance "Maria" et "l'Aigle blanc" et presque tous les mouvements de résistance de Belgique dont le principal était de s'occuper et d'aider les prisonniers de guerre évadés. Depuis l'été 1943, les résistants polonais du Nord, de Belgique et de Hollande mènent leur action ensemble, dirigé par le gouvernement polonais de Londres ; dans les rangs de cette résistance se groupent les polonais de différents partis politiques luttant ensemble pour resusciter une Pologne libre et indépendante de ses voisins. La résistance avait un caractère militaire, c'était normal pour les personnes au courant de ses activités. Le gouvernement polonais à Londres donnait ses instructions par l'intermédiaire du chef principal jusqu'aux chefs de sections. Le chef de POWN avait le pouvoir de donner des avancements aux sous-officiers (sauf aspirants et sergents chef) suivant leurs activités dans le groupe. Les membres de la résistance étaient obligés de prêter serment d'exécuter courageusement et honnêtement les ordres de leurs chefs. Enfin le gouvernement attribue à chaque membre le droit à une indemnité mensuelle, purement symbolique, car l'attribution d'une solde régulière sous l'occupation allemande était matériellement impossible. Le gouvernement polonais exigeait de la résistance une activité politique et militaire. Le but principal de l'activité politique était de créer l'unité de toute l'émigration polonaise et tous les partis politiques..."

Histoire de POWN (Polska Organizacja Walki o Nieppodleglose). Archives départementales du Pas-de-Calais, 51 J 9.

Affiche imprimée en allemand et en français sur laquelle on lit : "Avis. Suivant jugement rendu le 28 août 1941 par le conseil de guerre de l'Oberfeldkommandatur (V) 670, Alfred Delattre, Marcel Delfly, André Lefebvre, tous trois résidant à Harnes, ont été condamnés à la peine de mort pour attentats répétés au moyen d'explosifs et pour incendie volontaire ; Henri Derache, résidant à Harnes, a été condamné à 8 ans de travaux forcés pour avoir omis de déclarer qu'il était au courant de l'existence d'un plan de sabotage ; la femme Raymonde Debarge, la femme Aline Delattre, toutes deux résidant à Harnes, ont été condamnées chacune à 3 ans de travaux forcés pour le même crime ; Léon Legros, résidant à Sallaumines, a été condamné à 1 an de travaux forcés pour avoir été trouvé porteur d'un revolver. Les coupables appartiennent au milieu communiste. Lille, le 28 août 1941".

Affiche allemande annonçant la condamnation à mort de trois résistants et des peines de travaux forcés pour les quatre autres, 28 août 1914. Archives départementales du Pas-de-Calais, 38 J 73.

This is a title
Copyright Légende Télécharger la photo