Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.
Archives - Pas-de-Calais le Département
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La sélection présentée porte à la fois sur des photographies réalisées par les sections photographiques des armées française et britannique, mais aussi sur des clichés privés. Elle s’appuie en outre, pour partie, sur des collections particulières, remises pour conservation en original ou sous forme de reproduction numérique aux archives départementales du Pas-de-Calais.
Pour pouvoir répondre à la propagande allemande, sur la demande du ministère des Affaires étrangères, mais aussi pour recueillir à titre de documents historiques toutes les vues du terrain, des ouvrages, de la vie quotidienne des troupes
, la section photographique de l’armée (SPA) est créée le 9 mai 1915, par une note du général Joffre.
Elle s’appuie pendant quelques mois sur des maisons privées, par l’intermédiaire de la Chambre syndicale de la photographie, mais aussi sur l’équipe de photographes de prendre des clichés des monuments historiques classés endommagés, au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.
Elle dépend elle-même des deux ministères : le personnel est purement militaire, avec le ministère de la Guerre comme donneur d’ordres ; le sous-secrétariat des Beaux-Arts assure la gestion administrative et financière, et fournit les locaux (direction des Monuments historiques, rue de Valois). Fusionnée avec la section cinématographique de l’armée le 6 février 1917 (section photographique et cinématographique de l’armée, SPCA), elle devient Service photographique et cinématographique de la Guerre (SPCG) du 19 août 1918 à sa suppression par décision ministérielle du 10 septembre 1919.
Le fonds est alors rattaché au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, au sein d’un service photographique et cinématographique des Beaux-Arts ; mais le 31 décembre 1921, ce dernier est lui-même réorganisé en une société anonyme des archives photographiques d’art et d’histoire, placée sous le patronage de l’Instruction publique.
Les photographes recrutés doivent être des militaires du service auxiliaire. Au nombre de cinq à la création de la section, ils sont 27 en 1917, pour un total de 90 noms d’opérateurs recensés. Ils sont envoyés en mission sur décision spécifique du ministère de la Guerre, qui assure leur déplacement dans la zone des armées.
La présente sélection comprend des clichés réalisés par :
Fondé par une circulaire du 5 novembre 1915, le SPAB (service photographique de l’armée belge) se voit adjoindre dès l’année suivante un second service, le SPAB 2, créé à Paris afin de collecter des clichés, de les documenter et de les exploiter. En 1917, s’y ajoute un service d’information permanent, tandis que les deux services photographiques existants sont intégrés au service cinématographique de l’armée belge.
Pour répondre aux mêmes objectifs qu’en France ou en Allemagne, contrôler la production photographique tout en rassemblant une documentation destinée à la propagande aussi bien qu’à l’histoire, l’armée britannique s’est, dans un premier temps, contentée d’accréditer quelques photographes proposés par les agences de presse ou de faire appel à la section photographique des Royal Engineers.
En mars 1916, elle décide toutefois de nommer un photographe de guerre officiel, militaire (au grade de lieutenant) chargé de parcourir la zone de front. Le premier d’entre eux est Ernest Brooks, rattaché avant-guerre au quotidien The Daily Mirror et qui a couvert la bataille de Gallipoli. On lui adjoint John Warwick Brooke dès le début de la bataille de la Somme ; au total, près de douze photographes officiels vont être missionnés pour illustrer le conflit.
Le Canada en avril 1916, l’Australie en novembre, suivent cet exemple pour leurs propres troupes. Le bureau de propagande exige une grande diversité des sujets photographiés, activités de loisirs,visites de hauts dignitaires, troupes fraternisant avec les civils à l’arrière ou encore préparation au combat.
Les photomontages ou une mise en scène détournée sont a priori interdites, afin de ne pas saper la crédibilité ; toutefois, les images "orchestrées" restent difficiles à éviter, étant donné les difficultés techniques de la prise de vue sur les champs de bataille. L’exposition comprend ainsi des clichés de :
Combattants ou civils, les photographes amateurs bénéficient de la diffusion d’appareils de plus en plus petits et maniables. Ils dépeignent une autre vision de la guerre, celle de la vie quotidienne, de la camaraderie, voire même de la mort.