Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.
Archives - Pas-de-Calais le Département
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Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
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Les archives nous permettant de connaître le fonctionnement de la justice sous l’Ancien Régime dans les territoires qui ont formé le Pas-de-Calais, nous sont malheureusement parvenues de manière lacunaire. En effet, les fonds qui composent la série B (cours et juridiction) ont beaucoup souffert de l’incendie du 5 juillet 1915, qui a fait disparaître 85 % de ces dossiers. Le répertoire numérique réalisé par Pierre Bougard en 1967 donne l’état exact des 32 ml d’archives judiciaires qui nous sont parvenues.
De plus, les documents produits par les tribunaux d’Ancien Régime sont souvent difficiles d’accès pour des raisons paléographique et terminologique.
Jusqu’en 1771, deux organisations différentes coexistent dans les territoires qui forment le Pas-de-Calais. Les régions côtières du Montreuillois, du Boulonnais et du Calaisis dépendaient directement du Parlement de Paris, tandis que l’Artois avait depuis 1530, le privilège d’avoir son propre Conseil provincial.
Cette cour souveraine a été créée par Charles Quint en 1530, mais elle a pu être intégrée dans le système judiciaire français après la conquête de l’Artois en 1659 et 1678 et y est demeuré presque intacte jusqu’en 1790. Le Conseil d’Artois n’était pas réellement un parlement : en matière civile, elle avait un lien de subordination avec le Grand Conseil de Maline, puis après son rattachement à la France, au Parlement de Paris ; mais elle gardait une réelle souveraineté dans le domaine criminel.
Les épaves du fonds du Conseil d’Artois sont conservées dans la sous-série 1 B. La thèse de doctorat de Philippe Sueur, Le conseil provincial d’Artois (1640-1790). Une cour provinciale à la recherche de sa souveraineté, publiée dans les Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais (cote BHC 2226/1-2) est indispensable pour qui veut comprendre cette institution atypique.
Accéder aux instruments de recherche de la série B
Le tribunal fonctionne toujours avec un noyau immuable constituant le personnel judiciaire, à toutes les échelles :
Selon les sources, entre 1 500 et 2 000 juridictions seigneuriales auraient existé en Artois. Toutefois, très peu de traces de cette justice nous sont parvenues. Les rares documents que nous possédons se trouvent dans la série J, qui regroupe les archives privées entrées par voie extraordinaire.
Par exemple, nous conservons encore un registre de la justice seigneuriale de Journy pour les années 1744 à 1770 (cote 1 J 606).
Une distinction est faite entre basse, moyenne et haute justice :
Accéder aux instruments de recherche de la série J
Chaque diocèse est doté d’un tribunal ecclésiastique appelé officialité. Les officialités jugent les affaires de contentieux entre deux congrégations religieuses, ou entre un laïc et une congrégation ou un diocèse. Elles gèrent aussi et surtout les affaires matrimoniales (dispenses de consanguinité, divorce, etc.).
Dans le Pas-de-Calais, nous ne conservons plus que l’officialité du diocèse de Boulogne (sous-série 1 G).
Accéder aux instruments de recherche de la série G
Les notaires, sous l’Ancien Régime se chargeaient également d’une part non-négligeable du traitement de la criminalité. Ils produisaient alors des actes de médiation. Lors d’un différend, il arrivait souvent que les partis entamaient un procès au bailliage. Le procès s’éternisant ou les frais devenant importants, un des partis choisissait de cesser le procès et de faire un arrangement privé, généralement passé devant notaire pour lui donner une valeur juridique.
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Des mémoires ou factum d’affaires importantes ont souvent été imprimés dans un but d’être diffusé auprès des bailliages et sénéchaussées. Ces documents se trouvent dans notre bibliothèque.
Accéder au catalogue de la bibliothèque
Nota bene : Les archives du Parlement de Paris sont consultables au Centre historique des Archives nationales (série X). Quant aux archives du grand conseil de Malines, elles sont conservées aux Archives générales du Royaume à Bruxelles.