Fermeture exceptionnelle de la salle du centre Georges Besnier (site d'Arras) jusqu'à nouvel ordre en raison d'une panne majeure du système de chau...
Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :
Pour une consultation de vos documents à partir du lundi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le jeudi précédent, à 12h ;
Pour une consultation à partir du mercredi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le mardi précédent, à 12h.
Le nombre de commandes est limité à 10 par jour et par personne. Le système de navette nécessitant une organisation rigoureuse et de nombreuses manipulations, il est essentiel de venir consulter les documents commandés avant la fin de la semaine, après quoi ils seront rangés.
Le Lensois Maurice Garin, vainqueur du premier Tour de France
Maurice Garin est né à Arvier en Italie le 3 mars 1871. À quatorze ans, il est employé comme ramoneur en Savoie. Ce métier et sa petite taille (1.61 m pour 60 kg) lui vaudront plus tard le surnom de "Petit ramoneur". En 1892, il vit à Maubeuge. À sa majorité, il se fait naturaliser français. Il participe alors à ses premières courses cyclistes.
Des débuts prometteurs
07-19_garin_PG14_6
Publicité pour le magasin de cycles de Maurice Garin parue dans Le Journal de Lens le 23 juillet 1903. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 14/6.
Publicité pour le magasin de cycles de Maurice Garin parue dans Le Journal de Lens le 23 juillet 1903. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 14/6.
En 1896, il est au départ de la première édition du Paris-Roubaixet termine troisième ; il est vainqueur les deux années suivantes. Il fait preuve d’une extraordinaire résistance et remporte des courses extrêmement longues : en février 1895, il est ainsi champion du monde des 500 km sur route derrière entraîneur humain, et parcourt 1 200 km en 52 heures et 11 minutes lors du Paris-Brest-Paris de 1901.
Le Tour de France
En 1902, il s’installe à Lens. Son palmarès sportif est déjà impressionnant lorsqu’en 1903, il s’engage pour le premier Tour de France, course cycliste créée par le journal L’Auto. Soixante cyclistes prennent le départ, mais seuls vingt-et-un seront à l’arrivée.
Maurice Garin porte le brassard n° 1 et court pour la marque de cycles La Française-Diamant. Il remporte la course après avoir parcouru 2 428 km, à la vitesse moyenne de 25.679 km par h. Ses gains s’élèvent à 6 075 francs. Sa victoire est éclatante. Il a dominé la course du départ jusqu’à l’arrivée, remportant trois victoires d’étape sur les six que comptait l’épreuve.
Les étapes sont alors beaucoup plus longues qu’aujourd’hui et les coureurs ont droit à un repos d’un à trois jours entre chaque étape. La plus longue, entre Nantes et Paris, est de 471 km. C’est Maurice Garin qui arrive le premier, après 18 heures 9 minutes de course.
À la fin de ce premier Tour de France, son avance est de 2 heures 49 sur le deuxième, ce qui reste à ce jour le record du Tour. Le 25 juillet, de retour à Lens, où il tient depuis plusieurs années un magasin de cycles (située dans l’actuelle rue René-Lanoy), il est accueilli par plusieurs milliers de personnes qui défilent avec lui dans la ville. Il est reçu à l’hôtel de ville par le maire, Émile Basly.
En 1904, il est à nouveau au départ de la grande boucle et remporte l’épreuve, mais il est disqualifié par l'Union vélocipédique de France avec onze autres coureurs. La suspension de deux ans qui lui est infligée alors qu’il a déjà 34 ans, l’oblige à mettre un terme à sa carrière.
Il meurt à Lens le 19 février 1957. La ville lui rend alors hommage en donnant son nom au stade-vélodrome.
Bibliographie
J.-P. VESPINI, Le Premier Tour de France : Tout a commencé en 1903, Jacob-Duvernet, Paris, 2009, 248 p.