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Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :
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Né le 28 avril 1900, dans les corons de la compagnie des mines de Dourges, Maurice Thorez a été à la tête du parti communiste français de 1930 à sa mort en 1964. Son rôle national est bien connu ; nous évoquerons succinctement, ci-dessous, ses origines et les premières responsabilités qu’il a exercées dans notre département.
Un enfant des mines
En dépit de l’obtention du certificat d’études en 1912, Maurice Thorez descend à la mine comme apprenti mineur dès l’âge de treize ans. Évacué avec son grand-père en septembre 1914, il travaille successivement dans la Creuse comme valet de ferme et comme batelier dans la Somme, avant de revenir à Noyelles-Godault, où il participe à la reconstruction du chemin de fer. En 1919, il retrouve son poste de mineur de fond et adhère au parti socialiste puis à la section française de l’Internationale communiste, après la scission du congrès de Tours, en décembre 1920.
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Notice individuelle de Maurice Thorez, établie par la préfecture du Pas-de-Calais le 4 février 1925. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1405 W 335.
Notice individuelle de Maurice Thorez, établie par la préfecture du Pas-de-Calais le 4 février 1925. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1405 W 335.
Parti au service militaire le 15 mars précédent, il est affecté au 3e régiment du génie à Arras. Simple soldat, il devient secrétaire du commandant et consacre une partie de son temps libre à la lecture et aux discussions politiques avec ses camarades de régiment. À sa libération au printemps 1922, la mine refuse de le réembaucher. Thorez reste cependant au syndicat unitaire des mineurs et devient un ardent militant des jeunesses communistes, que Boris Souvarine remarque lors du Congrès de Paris, en octobre 1922.
Communiste engagé
Secrétaire à la propagande du Pas-de-Calais en janvier 1923, Maurice Thorez devient permanent peu après. Il impressionne les militants du département qui le délèguent en janvier 1924 au congrès national de Lyon, où il est élu suppléant du comité directeur. Il doit renoncer à soutenir Souvarine lors de son exclusion de l’Internationale communiste.
Secrétaire adjoint permanent de la région Nord (regroupant le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme) à partir de novembre 1924, il est élu membre titulaire du comité central lors du congrès national de Clichy, puis entre à la commission d’organisation le 28 janvier 1925. C’est à ce titre qu’il participe à Moscou, en mars 1925, à la conférence d’organisation de l’Internationale communiste, clôturée par une rencontre avec Staline.
Suzanne Girault, l’une des principales dirigeantes du jeune parti, le désigne alors au bureau politique du parti français le 13 juillet 1925 ; il y est chargé de l’action contre la guerre du Maroc. À l’automne 1927, il accepte de se faire le champion de la politique de "classe contre classe", lancée par l’Internationale communiste, et est battu aux élections législatives de 1928, à Ivry-sur-Seine ; l’arbitrage de Moscou, entre les différents courants de l’équipe dirigeante française, lui permet de prendre en deux temps (juin 1930, mai 1931), la fonction de secrétaire général du parti, qu’il va pratiquement garder jusqu’à sa mort accidentelle, sur un bateau en mer Noire, le 12 juillet 1964.
Bibliographie
P. DURAND, Maurice Thorez (1900-1964). Le fondateur, Pantin, Le Temps des cerises, 2000
P. ROBRIEUX, Histoire intérieure du parti communiste français, Paris, Fayard, 1980. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHB 5998/1
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (le "Maîtron"), Paris, éditions de l’Atelier, 1989, tome 43