Fermeture de la salle du centre Georges Besnier (site d'Arras)
Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :
Pour une consultation de vos documents à partir du lundi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le jeudi précédent, à 12h ;
Pour une consultation à partir du mercredi matin, la commande des cotes doit être passée au plus tard le mardi précédent, à 12h.
Le nombre de commandes est limité à 10 par jour et par personne. Le système de navette nécessitant une organisation rigoureuse et de nombreuses manipulations, il est essentiel de venir consulter les documents commandés avant la fin de la semaine, après quoi ils seront rangés.
Portrait de Jules Crépieux-Jamin. Gravure de Teyssonnières, vers 1900. Archives départementales du Pas-de-Calais, 79 J 1.
Portrait de Jules Crépieux-Jamin. Gravure de Teyssonnières, vers 1900. Archives départementales du Pas-de-Calais, 79 J 1.
Les archives départementales du Pas-de-Calais ont fait l’acquisition en 2009 des archives personnelles du graphologue Jules Crépieux-Jamin (1858-1940). Celui-ci est né à Arras, mais après des études d’odontologie à Genève, c’est à Rouen qu’il s’installe afin d’exercer son activité de chirurgien-dentiste.
C’est la lecture d’un article de l’abbé Jean-Hippolyte Michon (1806-1881) sur les rapports de l’écriture avec le caractère, qui l’amène à se passionner pour la graphologie. Il tente, dès lors, de donner à celle-ci le statut de science rationnelle, par la publication de nombreux ouvrages entre 1885 et 1929. Le plus connu est certainement L'ABC de la graphologie, où il met au point une classification des types d’écriture qui est encore utilisée de nos jours et qui est à la base de l’apprentissage de la graphologie.
Cette nouvelle "science" est entre autres mise en lumière lors de l’affaire Dreyfus. En effet, en 1897, Jules Crépieux-Jamin est mandaté pour participer à l’expertise du bordereau. À la suite d’une analyse graphologique, il affirme que l’auteur du texte préjudiciable n’est pas Alfred Dreyfus et contribue ainsi à prouver l’innocence de ce dernier. Une lettre de Lucie Dreyfus, du 16 août 1897, en témoigne :
Je suis heureuse que la graphologie vous ait amené à partager notre conviction et c’est pour moi une grande satisfaction que la pensée que votre nom, votre réputation contribueront à apporter la lumière, à faire rendre à mon pauvre mari l’honneur et l’estime dont il n’a jamais cessé d’être parfaitement digne.
Le fonds Crépieux-Jamin est consultable dans la salle de lecture du centre Mahaut-d’Artois à Dainville sous les cotes 79 J 1 à 32.
79J_crepieux-jamin_graphologie
Analyse graphologique réalisée par Jules Crépieux-Jamin, sans date. Archives départementales du Pas-de-Calais, 79 J 5.
Analyse graphologique réalisée par Jules Crépieux-Jamin, sans date. Archives départementales du Pas-de-Calais, 79 J 5.